La box de parfums de niche #18

par La plume parfumée

Afin de rattraper du mieux possible mon retard et vu que ce matin j’ai reçu la box #19, Il est grand temps pour moi de vous parler des parfums de niche reçus dans la box #18 d’ Au Parfum.

Cette box, destinée à couvrir les mois de novembre et décembre 2019 met à l’honneur 3 fleurs et des bois. De quoi réchauffer cette atmosphère hivernale!

Oranzo de Sylvaine Delacourte

Un parfum décrit comme « la rencontre des notes rondes et confortables des muscs avec celles vertes et croquantes du néroli ».

La pyramide officielle revendique la présence de bigarade, de clémentine qui apporte l’amertume et le juteux, le romarin, le petitgrain (vert amer), la fleur d’oranger, le jasmin, l’osmanthus (jolie fleur blanche aux tonalités abricotées), le lentisque et bien évidemment les muscs.

Une description d’une composition finalement assez classique, cocooning,enveloppante.

A l’olfaction, on est en présence d’un parfum au départ très frais, hespéridé, on a le côté linalyle de la bergamote qui  se mêle à la fraicheur amer de la mandarine.

On entre ensuite, petit à petit, dans un coeur floral oranger principalement avec des notes petitgrain qui offre aussi des inflexions vertes, le néroli, la fleur d’oranger, mais aussi avec des notes de jasmin mis en lumière par le petit côté indolé (animal)qui est perceptible. On notera également que le coeur est très poudré à mon goût.

Bien sûr le fond se veut cocooning, enveloppant, rassurant, les muscs offrant là toute leur puissance.

C’est un parfum qui sent bon, qui personnellement me semble assez classique même s’il est bien équilibré. La tête Cologne me rappelle légèrement  celle de l’Escale à Portofino de Dior en moins amandé.

Folie bleue de Maison Godet

Folie bleue ou « le charme rétro d’une violette carnivore »… le ton est donné! Un parfum assez classique proposé par la maison Godet présenté comme étant vert, végétal, feuille de violette. Des notes épicées cardamome en fond, de l’iris, des notes poudre de riz, foin, tabac et boisé.

Une structure qui semble correspondre à de la parfumerie classique ancienne, surement modernisé.

C’est une composition qui me laisse perplexe et qui met du temps à évoluer, à se révéler. En effet dès le départ des notes vertes s’associent aux hespéridés notamment la bergamote. Ensuite le côté herbe sèche domine, renforcé par des notes graines, la fraîcheur de la cardamome. Petit à petit le coeur floral se laisse découvrir, dominé par les violettes (ionones) et l’iris. Le fond se modernise pour moi par son côté cuir associé aux notes coumarine du foin et du tabac.

L’accord est bien équilibré, la violette et l’iris sont joliment mis en valeur. Néanmoins la structure ne renvoie pas à une oeuvre de première jeunesse.

box au parfum 18

Tubéreuse organique de The Zoo

Christophe Laudamiel, le parfumeur qui a signé cette composition, à eu l’inspiration, l’audace  et la créativité pour recréer une tubéreuse sans qu’il n’y ai une seule goutte de cette fleur au sein de la formule. Très sommaire, la pyramide de cette composition n’explique l’accord qu’au travers de 3 notes: le lavandin, la téquila et le jasmin Egypte.

Je trouve cette composition incroyable même si mon foie ne la supporte pas plus de 5 minutes!

Les premières effluves sont synonyme de lait chaud associé à  des notes vertes. Le coeur est à la fois jasminé, oranger, mais aussi épicé, très gras on ressent vraiment de la texture, on a l’impression de sentir de la concrète. Le fond se veut très solaire et santalé ce qui renforce cet effet gras.

C’est assez incroyable qu’il n’y ait absolument pas d’absolu tubéreuse dans cette composition tant l’accord sent véritablement la tubéreuse. C’est une parfaite reproduction de la note même si il faut avoir le foie bien accroché pour la porter

Vetyver Santal de Marie Jeanne

« La maison grassoise, toujours désireuse de mettre en avant des ingrédients naturels de belle facture, a choisi un duo central qui, s’il pourrait paraître basique au premier abord, se révèle finement architecturé sur ses contrastes: un vétiver fumé et terrien affronte un santal moelleux à l’aura lactée. »

Une composition qui semble assez simpliste de premier abord avec un tête hespéridé citron bergamote suivi par des notes de vétiver à la fois Haïti pour le côté cacahuète et Java pour l’effet fumé. Le boisé santal qui vient arorndir l’ensemble. Un effet vieille cave aussi qui me renvoie plus à des notes de cypriol qu’à celle d’un patchouli mais qui sait! Enfin le fond se veut vanillé et ambré.

Conclusion

Cette box présente donc 4 compositions bien différentes les unes des autres. En ce qui me concerne, seul l’Oranzo de Sylvaine Delacourte est facilement portable et assez trans-générationnel. Les autres propositions sont assez clivantes mais comme on dit, il en faut pour tous les goûts!

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